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Vresse village d'art

Historique

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José Chaidron : le Petit Prince de la Semois

Né à Vresse-sur-Semois le 20 septembre 1913, José Chaidron est décédé à Membre le 5 juillet 1997

Véritable village d’Art, Vresse-sur-Semois lui doit beaucoup.

La vie et l’œuvre de José Chaidron sont intimement liés à un lieu : la Glycine, ses salons et son hôtel.

L’histoire de cet hôtel remonte à l’année 1898 quand Lucien Grandjean et son épouse Alice décident de construire « L’Hôtel Grandjean » à quelques mètres à peine de l’ancien hôtel Grandjean construit par son arrière-grand-père Jean-Joseph Grandjean (actuellement Hostellerie de la Semois).                                           

C’est à cette époque que Jeanne Guisset fait son entrée à Vresse.  Elle travaillera dans cet hôtel avec sa sœur Odile et fera la connaissance de Charles Chaidron, l’arrière-petit-fils de Jean-Joseph Chaidron.  Ils se marieront le 9 novembre 1912 et ouvriront une boulangerie.  C’est là que José verra le jour le 20 septembre 1913.  En 1914, c’est l’exode pour la France.  En 1918, Charles n’étant pas encore démobilisé, Jeanne revient seule avec José à Vresse.  Au retour de Charles en 1919, ils fondent La Glycine.  Grâce à leur esprit commerçant et leur accueil, ils feront de bonnes affaires.  Pour les Vressois, cet établissement restera encore longtemps « La petite Glycine ».

En 1925, Charles et Jeanne achètent l’hôtel Grandjean, y aménagent de nouvelles chambres pour porter la capacité d’accueil à 48 pensionnaires et rebaptise l’établissement en « Hôtel à la Glycine ».  En mai 1940, les parents, en fuite, se retrouvent à Biarritz.  José, mobilisé à Neufchâteau en 1939, rentrera à Vresse en mai 1940 où il gèrera l’hôtel tout seul jusqu’au retour de ses parents.  Après le décès de ceux-ci, José restera seul à la Glycine, assisté par sa cousine Madame Alice.

Passionné d’art

C’est en 1957 que José organise les premières expositions à La Glycine.  D’une grande simplicité, José préférait ses fourneaux que le contact avec les gens.  Il laissait le soin à sa cousine d’accueillir et de choyer la clientèle.  José aimait avec générosité l’art et les artistes ainsi que Vresse et sa région.  Pour l’Art et pour Vresse, il a dépensé comme il a aimé : sans compter !  Les talents qu’il a encouragés sont innombrables.  Combien de peintres ne se seront-ils pas réellement lancés dans l’aventure artistique qu’après avoir exposé dans les salons de la Glycine ?  Mais il ne s’agissait pas que d’encouragements théoriques.  En effet, que d’artistes ou non artistes, auront trouvé chez José le couvert et le gîte, ainsi que l’amitié active qui aide à croire en soi-même.

Comme l’avait dit Jean-Pierre Lambot lors du décès de José Chaidron en juillet 1997 : « La Glycine était plus encore qu’un hôtel devenu galerie d’art.  Elle était l’expression des passions de José, et Dieu sait s’il en avait.  On peut dire que chaque vitrine du rez-de-chaussée abritait une collection qui était chaque fois une passion : Jean Marais, Jean Cocteau, la numismatique, la géologie, les statuettes religieuses, et puis aussi cette extraordinaire série de miniatures consacrées au pont Saint Lambert.  Chacune de ces collections était en définitive une facette de l’esprit envieux mais aussi imaginatif de José Chaidron »           

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Association, musée et fondation

José Chaidron est à l’origine de l’association « Les Amis de Vresse ».  Il créera ensuite le Musée du Tabac et du Folklore à côté du Relais.  En créant la Fondation Chaidron-Guisset, José Chaidron donne un nouveau coup de pouce aux artistes de l’Ardenne et d’ailleurs.  De nos jours encore, nombreux sont ceux qui viennent admirer les œuvres des artistes qui exposent leurs œuvres au Centre d’Interprétation d’Art de l’Ecole de Vresse-sur-Semois.

Le temple de l’Art

Au fil des années, la Glycine est devenu un véritable temple de l’Art.  Les premiers à y exposer seront deux ecclésiastiques : Bonaventure Feuillin et Cornerotte.  Des centaines d’autres suivront.  Parmi eux, on peut citer Maringer, Schuddeboom, Marie Howet, Albert Raty, Benjamin Gourmet, etc.  Tous y laisseront des souvenirs inoubliables et contribueront à la renommée de l’établissement. 

Hommage des écrivains français

En 1987, les écrivains français rendaient un chaleureux hommage à José Chaidron en réalisant un magnifique ouvrage intitulé « José Chaidron et la Glycine ».  De nombreux écrivains et proches y exprimaient, à leur manière, ce qu’ils avaient ressentis dans l’antre du Maître des Arts.  L’un d’entre eux, Yanny Hureaux, secrétaire général de la Société des Ecrivains Ardennais, l’avait qualifié de « Petit Prince de la Semois ».

Poursuivre son œuvre

Si José Chaidron s’est donné corps et âme à la Glycine et à Vresse-sur-Semois, son œuvre doit pérenniser dans le temps  comme l’a d’ailleurs rappelé récemment Jean-Pierre Lambot, commissaire général au tourisme : « José Chaidron avait ouvert les pages du beau livre d’art de Vresse.  Il nous appartient maintenant de continuer à les tourner.  C’est le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre ».

Centre touristique et culturel de Vresse

Le centre touristique et culturel de Vresse a été mis en place pour perpétuer l’œuvre de José Chaidron.  Il en est d’ailleurs à la base avec Henri Brouet (Commissaire au tourisme de l’époque) et Urbain Maldague (alors bourgmestre de Vresse).  Si ce centre a malheureusement été partiellement détruit par un incendie, c’est toujours lui qui gère l’actuelle galerie d’expositions à la Glycine et le Centre d’Interprétation d’Art.

L’Avenir du 18 septembre 2013 – Etienne WANLIN

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